L'usine de fabrication
L'usine Lamborghini est basée, comme le siège et le musée, à Sant'Agata. Y pénétrer c'est un peu comme ouvrir la boîte de Pandore, découvrir les secrets du "Waouh" à l'italienne. Parfaitement à mi chemin entre la pointe de la technologie et l'amour du travail artisanal, l'usine est d'une propreté clinique où les maîtres mots sont rigueur et perfection.
Actuellement, seules deux chaînes de production sont actives: une pour l'Aventador et une pour l'Huracan. Un troisième doit s'ouvrir en janvier 2018 pour le prochain bijou de Lamborghini, l'Urus.
Lamborghini n'a pas de stock donc chaque voiture en fabrication est déjà vendue. Par exemple, pour obtenir l'Huracan, le délai d'attente est de 6 à 8 mois.
Sur la ligne de production de l'Huracan, 23 stations donnent vie à la supercar. Sur chaque post, les ouvriers ont 37 minutes pour effectuer leurs tâches. Sur un écran, un chronomètre décompte les minutes et les secondes. Douze Huracan sortent de l'usine chaque jour.
Sur la ligne voisine, celle de l'Aventador, il y a 12 stations de 75 minutes. Le travail y est encore plus artisanal, et il faut 44 jours pour fabriquer cette voiture. Six Aventador sortent chaque jour.
Peinte à la main, la carrosserie demande 6 jours de travail en moyenne, mais les employés peuvent mettre jusqu'à 3 semaines pour finaliser celle-ci.
Le cockpit (sièges, panneaux de portes et tableau de bord) est principalement habillé de cuir et d'alcantara. Les chanceux clients ont le choix parmi 25 coloris différents.
Le cuir est vérifié au touché et à l'oeil nu afin de détecter le moindre petit défaut, ne serait-ce qu'une piqure de moustique n'est absolument pas toléré. Il faut ainsi 6 à 7 vaches pour une Lamborghini, mais les morceaux inutilisés sont évidemment recyclés.
Le fameux logo de la marque est omniprésent à l'intérieur: cousu à la machine sur l'alcantara et embossé sur les cuirs. Ce travail minutieux qui demande à la fois précision et force et principalement effectué par des femmes qui représentent 20% de l'effectif total des 1600 employés.
Chaque véhicule demande une moyenne de 9 heures de travail pour assembler tous les composants, motorisation comprise.
Les supercars sont alors soumis à divers tests. Tout dabord, elle passent 30 minutes sur une piste d'essais puis parcours 50 km dans les rues de Bologne.
Elles sont ensuite aspergées de pas moins de 400 Litres d'eau par minutes afin de pouvoir détecter d'éventuelles infiltrations.
Les employés chargés de la vérification finale passent également plusieurs fois munis d'une lampe afin de déceler le plus minuscule défaut qu'ils repèrent à l'aide d'un petit autocollant afin que leurs collègues puissent y remédier.
Concernant l'Urus, l'usine Lamborghini à fait bâtir un nouveau bâtiment en quelques 18 mois afin d'y installer la nouvelle chaîne de production qui comptera près de 200 employés. La superficie totale de l'usine doublera littéralement puisqu'elle passera de 80 000 m² à 160 000 m². Cette chaîne de production est dores et déjà opérationnelle puisque, chaque jour depuis, cinq Urus voient le jour. Ce chiffre devrait monter à 20 lorsque la chaîne tournera à plein régime. La marque au taureau doré compte ainsi y produire 1000 Urus pour 2018, puis 3500 exemplaires par an à compter de 2019. Ce qui contribuera à doubler sa production totale annuelle.
Sources: Le Point - Guide Auto - Auto Plus
L'usine a bien évolué